Réponse à
Pierrre Régnier qui nous dit :
"Convenez que le fait que d’autres peuples ont d’autres certitudes sur
« La Vérité » pose à l’humanité un sérieux problème pour l’établissement
d’une paix durable."
Il peut y avoir plusieurs vérités, même si elles se contredisent les
unes et les autres. Druides, moines, rabbins, chamans, imams, rien,
grande mécanique… Pourquoi pas ! Le problème vient de ce que vous
appelez les "certitudes". Comment font tous ces peuples pour gérer
leurs certitudes et surtout leurs incertitudes.
Toute la question réside dans le fait de savoir quel niveau de
confiance ils portent à cette Vérité qui leur sert de fondement et la
manière dont ils vont gérer ce niveau de confiance. Et vous admettrez
qu’il en va des peuples comme il en va des hommes et qu’user du
prosélytisme n’est rien d’autres que de combler son manque de réponse et
ses incertitudes par le nombre. Plus on est de fou, plus on prie. De
plus, le prosélytisme conduit souvent à tuer pour imposer à l’autre, ce
qui est un signe profond, une manifestation évidente d’un manque de
confiance fondamentale dans le discours que l’on défend, puisqu’il est
le reflet de la peur d’une remise en cause. Une façon radicale
d’imposer le silence pour ne plus être dérangé. Le prosélytisme
guerrier est donc l’expression flagrante d’une incertitude et son
contraire n’aura été représenté depuis l’aube des temps que par le seul
judaïsme.
Les juifs ne sont pas prosélytes parce qu’ils sont surs de leur Vérité,
de leur élection, de leur Dieu. A tel point que pour eux, peu importe
ce que font les autres peuples de leur journée. En Israël, pays des
juifs, crée à partir d’une constitution juive, les "vérités" de chacun
sont respectées. En Israël, on ne tue ni les homosexuels, ni les
musiciens. On ne tue personne pour ses idées. On ne tue que celui qui
vient vers nous pour massacrer nos enfants et vous en feriez autant.
Donc, le judaïsme par essence, ne pose pas à l’humanité un sérieux
problème pour l’établissement d’une paix durable, sauf si l’on
considère que notre certitude est le reflet insolent de l'incertitude des nations, et que pour cela, le monde aimerait bien nous voir
disparaitre.