dimanche 17 juin 2012

Prosélytisme et incertitudes

Réponse à Pierrre Régnier qui nous dit : "Convenez que le fait que d’autres peuples ont d’autres certitudes sur « La Vérité » pose à l’humanité un sérieux problème pour l’établissement d’une paix durable."

Il peut y avoir plusieurs vérités, même si elles se contredisent les unes et les autres. Druides, moines, rabbins, chamans, imams, rien, grande mécanique… Pourquoi pas ! Le problème vient de ce que vous appelez les "certitudes". Comment font tous ces peuples pour gérer leurs certitudes et surtout leurs incertitudes.

Toute la question réside dans le fait de savoir quel niveau de confiance ils portent à cette Vérité qui leur sert de fondement et la manière dont ils vont gérer ce niveau de confiance. Et vous admettrez qu’il en va des peuples comme il en va des hommes et qu’user du prosélytisme n’est rien d’autres que de combler son manque de réponse et ses incertitudes par le nombre. Plus on est de fou, plus on prie. De plus, le prosélytisme conduit souvent à tuer pour imposer à l’autre, ce qui est un signe profond, une manifestation évidente d’un manque de confiance fondamentale dans le discours que l’on défend, puisqu’il est le reflet de la peur d’une remise en cause. Une façon radicale d’imposer le silence pour ne plus être dérangé. Le prosélytisme guerrier est donc l’expression flagrante d’une incertitude et son contraire n’aura été représenté depuis l’aube des temps que par le seul judaïsme.

Les juifs ne sont pas prosélytes parce qu’ils sont surs de leur Vérité, de leur élection, de leur Dieu. A tel point que pour eux, peu importe ce que font les autres peuples de leur journée. En Israël, pays des juifs, crée à partir d’une constitution juive, les "vérités" de chacun sont respectées. En Israël, on ne tue ni les homosexuels, ni les musiciens. On ne tue personne pour ses idées. On ne tue que celui qui vient vers nous pour massacrer nos enfants et vous en feriez autant. Donc, le judaïsme par essence, ne pose pas à l’humanité un sérieux problème pour l’établissement d’une paix durable, sauf si l’on considère que notre certitude est le reflet insolent de l'incertitude des nations, et que pour cela, le monde aimerait bien nous voir disparaitre.

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